Une crue conséquente s’est déroulée ce week-end sur notre bassin versant, marquée par un drame sur Dions. Elle implique une forte mobilisation de nos équipes !
D’importantes précipitations pluvieuses ont été observées entre la nuit de vendredi à samedi et celle de samedi à dimanche : plus de 200 mm ont été relevés en Cévennes et plus de 100 mm sur le reste du bassin versant des Gardons. Ces intensités pluviométriques ne sont pas exceptionnelles pour un territoire comme le bassin versant des Gardons, mais elles sont rarement observées à cette période, et surtout elles ont concerné tout le bassin versant. Ainsi, tous les cours d’eau, petits affluents et Gardons, ont connu une crue non exceptionnelle, mais conséquente.
L’EPTB Gardons est en charge du suivi de 7 digues (Saint-Jean-du-Gard, Anduze, La Grand’Combe, Alès, Remoulins, Comps, Aramon) et de 2 barrages (Saint-Geniès-de-Malgoirès et Théziers). Si les différentes crues n’ont pas atteint des débits exceptionnels, le barrage de Saint-Geniès-de-Malgoirès s’est mis en eau à une cote rarement atteinte, protégeant ainsi une nouvelle fois le village de Saint-Geniès-de-Malgoirès. Une visite de contrôle de l’ouvrage a été réalisée dès dimanche et a mis en évidence un très bon fonctionnement de l’ouvrage. Il faudra attendre 3 jours pour que la retenue se vidange progressivement.
Le Rhône a quant à lui fait l’objet d’une mise en vigilance orange de la part des services de prévision des crues Grand Delta nécessitant une surveillance particulière pour les digues de Comps et d’Aramon : fermeture de vannes afin d’éviter des venues d’eau vers la partie urbanisée. Une telle crue du Rhône n’avait pas été constatée depuis 8 ans. Elle a été générée par les crues de l’Ardèche, de la Cèze et du Gardon.
Juste après la crue, qui dure très peu de temps sur nos territoires méditerranéens, nos équipes sont mobilisées sur le terrain à la fois pour évaluer les travaux à réaliser comme pour intervenir directement sur les travaux déjà identifiés. Les mairies sont contactées pour signaler toute difficulté avec les cours d’eau.
Ces interventions de l’EPTB concernent essentiellement l’évacuation d’embâcles (amas, principalement de bois, charriés par les crues), en première urgence sur les ponts communaux et dans les traversées urbaines ou de villages. Les arbres dangereux en bord de cours d’eau sont abattus et évacués.
Lorsque la crue est importante et qu’elle déstabilise fortement la végétation des bords de cours d’eau (appelle « Ripisylve »), des programmes de travaux plus conséquents sont engagés durant les semaines et mois suivants la crue.