Les milieux aquatiques ont été fortement affectés durant la seconde moitié du XXème siècle par l’extraction massive de matériaux dans les Gardons, et l’artificialisation des cours d’eau (chenalisation, recalibrage, curage, endiguement, rectification…), mais aussi par l’abandon des ripisylves (ou une intervention excessive sur ces milieux fragiles), la mauvaise qualité des eaux et les faibles débits d’étiage.
L’artificialisation des cours d’eau (enrochement, épis, …) et l’enfoncement du fond du lit ont en partie bloqué la divagation du lit en zone alluvionnaire.
Le transport solide des Gardons a été particulièrement affecté par les extractions de matériaux. Le cours d’eau est aujourd’hui largement déficitaire (plusieurs siècles d’apport ont été prélevés). Des opérations de remise en état sont aujourd’hui mise en œuvre comme par exemple la création d’une zone tampon sur la Gardon d’Alès.
Les Gardons constituent un habitat indispensable aux espèces migratrices que sont l’alose et l’anguille. Des ouvrages appelés seuils sont présents à de multiples endroits sur les Gardons. Créant une chute d’eau, ils empêchent ou limitent la circulation piscicole.
L’aménagement des seuils est nécessaire pour permettre à ces espèces d’effectuer leur cycle de vie biologique. L’EPTB Gardons contribue à cet effort par la création de passes à poissons ou la suppression des ouvrages lorsqu’ils ne sont plus utiles.
Au-delà des milieux aquatiques, les zones humides – constituées de sols fréquemment gorgés d’eau – ont été très fortement dégradées au cours du siècle passés. Le drainage, l’urbanisation et les pollutions ont fait disparaitre près de 70% des zones humides.
Or, ces zones constituent des milieux naturels riches, souvent uniques, et rendent de très nombreux services à l’homme. Elles filtrent et épurent les eaux contribuant ainsi à une ressource de meilleure qualité. Elles constituent des zones de ralentissement des écoulements en période de forte pluviométrie et réduisent donc le ruissellement et le risque inondation.
Le recensement, la protection et la restauration des zones humides sont un enjeu pour les prochaines décennies. L’EPTB Gardons s’investit ainsi pleinement sur ce sujet.