Dans le cadre de l’étude en cours sur les alluvions du Gardons, l’EPTB Gardons recrute un(e) stagiaire BAC+4 en vue de réaliser une carte piézométrique des alluvions du Gardon d’Alès et du moyen Gardon.
Objectif du stage : définir un réseau d’ouvrages piézométriques sur la base des études et base de données existantes, dans l’objectif de réaliser une carte piézométrique des basses et hautes eaux des alluvions du Gardon, pour les entités hydrogéologiques « Alluvions quaternaires du moyen Gardon » et « Alluvions quaternaires du Gardon d’Alès »
Durée et dates du stage : 4 à 6 mois, de mars/avril à juillet/août 2024
Lieu du stage : EPTB Gardons à Nîmes
Profil / compétences : BAC +4
Nous avons le plaisir de partager avec vous notre 18ème numéro du Journal des Gardons, publication annuelle destinée à tous les élus, acteurs de l’eau et habitants du bassin versant des Gardons !
Cette nouvelle édition, plus illustrée et moins technique, fait la part belle aux missions quotidiennes de l’EPTB Gardons : la réduction du risque inondation, l’entretien des cours d’eau, la gouvernance ou encore la préservation de la biodiversité et des milieux aquatiques, avec en pages centrales un « Dossier spécial » sur la ressource en eau.
Recevez gratuitement le Journal des Gardons (8 à 12 pages, parution à l’automne) mais aussi notre nouvelle publication complémentaire, les Brèves des Gardons (4 pages, parution au printemps), en nous adressant simplement votre demande par mail à contact@les-gardons.fr ou par téléphone au 04 66 21 73 77.
Du 1er novembre au 1er décembre 2023, le projet de Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET) d’Alès Agglomération va être soumis à une procédure de « participation du public par voie électronique » après avoir été voté par le conseil communautaire le 29 juin dernier. Chaque habitant de l’agglomération aura ainsi la possibilité de donner son avis sur l’intégralité du projet, qui comprend plusieurs actions portées par l’EPTB Gardons.
Le PCAET est un outil de planification qui permet aux collectivités d’aborder l’ensemble de la problématique air-énergie-climat sur leur territoire. Il définit des objectifs stratégiques et opérationnels ainsi qu’un programme d’actions.
Ce plan vise entre autres à améliorer l’efficacité énergétique, favoriser la biodiversité pour adapter le territoire au changement climatique ou encore limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Le projet de PCAET mis à la consultation du public reprend plusieurs actions portées par l’EPTB Gardons sur les questions du risque inondation et de la préservation des zones humides, comme par exemple :
Cette opération permettra à tous les propriétaires de logements en zone inondable sur le bassin versant des Gardons de faire réaliser des diagnostics et des travaux de réduction de la vulnérabilité par rapport au risque inondation.
Une opération de relocalisation des habitations les plus exposées au risque inondation a été lancée en 2021 sur le bassin versant du Grabieux (un affluent du Gardon) à Alès. L’opération – toujours en cours – consiste à acquérir à l’amiable les logements présentant des risques importants pour leurs occupants afin de leur permettre de se reloger hors de la zone inondable.
Depuis 2018, l’EPTB Gardons est devenu gestionnaire des ouvrages hydrauliques visant la prévention du risque inondation. Il exploite ainsi les digues de Comps, d’Aramon, de Remoulins, d’Anduze, de Saint Jean du Gard, de la Grand’Combe et d’Alès.
Sur le bassin versant des Gardons, les grandes prairies humides ont été drainées ou comblées. La majeure partie des zones humides est désormais constituée de ripisylves (boisements bordant les cours d’eau). Leur protection est indissociable des actions de préservation de la ressource en eau et de réduction des risques liés aux crues. Le renforcement – ou la reconquête – de ces milieux essentiels doit être mené partout où cela est possible.
L’EPTB Gardons propose un nouveau programme de visites formations destiné aux élus du Comité syndical et aux membres de la CLE des Gardons. Chacune d’elles abordera un thème en lien avec nos missions (inondation, ressource en eau, milieux aquatiques, gouvernance). Le 12 juin dernier, les élus et membres de la CLE ont été invités à participer au 1er volet d’une formation en deux parties, consacrée à la problématique des toxiques miniers sur notre territoire.
Le bassin versant des Gardons a un historique minier pluriel et complexe : mines de charbon (La Grand’Combe, Alès) mais également mines de métaux (Nord d’Alès, les Cévennes, le secteur d’Anduze). Les anciennes mines et leurs résidus sont des sources potentielles, parfois avérées, de pollution des eaux de surface par les métaux : arsenic et plomb en particulier. Plusieurs sites miniers du bassin versant ont connu des pollutions accidentelles et des tensions fortes avec les riverains. Certains sites ont fait et font encore l’objet de travaux de confinement et de traitement qui permettent de limiter le transfert de pollution vers les milieux.
Cette première visite-formation sur le thème des toxiques miniers concernait le secteur de Salindres et de Rousson. Les participants ont pu visiter plusieurs sites de résidus miniers gérés aujourd’hui par l’entreprise Rio Tinto, un groupe minier et métallurgique qui
opère à l’échelle internationale. Les différents travaux déjà réalisés ou à venir, pour contenir et traiter les matériaux potentiellement polluants, nous ont été présentés par l’industriel.
De la fin du 19e siècle jusqu’aux années 1980, la société Pechiney a produit de l’alumine à partir de bauxite, sur la commune de Rousson. Une partie des résidus de cette exploitation a été stockée sous la forme de boues rouges, dans une retenue créée à cet effet, le bassin de Ségoussac. Celui-ci couvre près de 30 ha et permet l’accumulation de plusieurs millions de tonnes de résidus miniers, sur quelques 30 mètres de hauteur.
Lorsqu’il pleut, le bassin se remplit d’eau. Une partie de celle-ci s’infiltre à travers la couche de boues rouges. Avant 2015, ces eaux de percolation étaient conduites pour traitement jusqu’à la plateforme de Salindres. Depuis, elles sont traitées sur place à la station d’épuration construite à proximité. Celle-ci nous a été présentée par l’entreprise Veolia qui en a la charge.
La plateforme chimique de Salindres, aujourd’hui propriété du groupe Solvay, couvre une surface d’environ 110 hectares. L’entreprise Pechiney y a produit de l’aluminium jusqu’en 1984. Une parcelle de 29 ha a été conservée par Pechiney Bâtiment (Rio Tinto). Elle a servi de dépôt de résidus de bauxite et de gypse jusqu’en 1995. Rio Tinto réalise actuellement des travaux de confinement des résidus miniers toujours présents sur la parcelle. L’industriel nous a présenté les différentes étapes du projet à l’aide d’une maquette 3D.
Certains cours d’eau de notre bassin versant ont vu leur débit augmenter grâce aux précipitations survenues courant septembre, mais la situation reste préoccupante, notamment sur la zone Gardon aval. Météo France prévoit par ailleurs un maintien de températures supérieures à la normale au cours des prochains jours sur notre territoire.
C’est pourquoi la préfecture de la Lozère a décidé de ramener le niveau de limitation des usages de l’eau au niveau « alerte » sur la partie lozérienne de notre bassin versant. Dans le Gard, la zone Gardon amont est redescendue en « alerte renforcée » mais la zone Gardon aval est maintenue au niveau « crise »
Vérifier sur VigiEau
Cette année, les digues et barrages gérés par l’EPTB Gardons ont été classés « réseaux sensibles », un classement initialement créé pour protéger les réseaux « dangereux » comme ceux du gaz et de l’électricité. L’objectif est de préserver ces ouvrages en cas de travaux qui pourraient endommager leurs structures.
Le dispositif est simple : les gestionnaires de « réseaux sensibles » déclarent leurs installations sur un site web national (INERIS), qui doit obligatoirement être consulté par les entreprises conduisant des travaux. Ces derniers connaissent ainsi l’emplacement exact des infrastructures classées, évitant de les endommager, par exemple lorsqu’une pelleteuse creuse une tranchée.
Par le passé, il est arrivé que des travaux soient menés en méconnaissant la nature d’un ouvrage hydraulique, conduisant à y créer des brèches ou des points de fragilité sans que le gestionnaire de l’ouvrage n’en soit informé, mettant ainsi en danger les biens et les personnes en cas d’inondation. La procédure « ouvrage classé sensible » permet d’éviter ce genre de situation.
Le dimanche 24 septembre, la mairie de Comps en partenariat avec l’EPTB Gardons a réalisé un exercice de pose de deux batardeaux sur la digue de protection du village contre les inondations. L’ensemble des élus, les membres de la réserve communale de sauvegarde et les agents des services techniques ont été mobilisés pour participer à cette opération.
Cet exercice est réalisé tous les 2 ans. Il permet aux agents des services techniques de s’entrainer à la manipulation et à la mise en œuvre des différents éléments constituant les batardeaux. C’est également l’occasion de vérifier que le dispositif est en bon état et qu’il reste opérationnel en toutes circonstances.
Ces deux batardeaux permettent de prolonger la digue communale là où elle a été abaissée pour faciliter le franchissement routier. Ils contribuent à la protection du village contre les crues du Rhône et du Gardon.
Avec la fin de l’été et l’entrée progressive dans l’automne, démarrent les travaux de gestion de la végétation sur les cours d’eau de notre bassin versant. C’est en effet, la période la plus propice pour causer le moins d’impact à l’écosystème dans son ensemble (la faune et la flore). Les travaux sont de deux types : restauration forestière et entretien des atterrissements.
En septembre 2023 démarre une campagne de traitement des atterrissements (îlots de graviers) sur les Gardons principaux : les cours d’eaux concernés sont notamment le Gardon d’Alès à la Grand-Combe, aux Salles-du-Gardon et à Cendras.
Dans la traversée d’Alès, les atterrissements sont débroussaillés et scarifiés annuellement au mois de juillet. La période d’intervention sur ce secteur a été avancée pour tenir compte de la présence d’ambroisie, plante très allergisante, qu’il est préférable de détruire avant sa floraison. L’écopaturage mis en place par la Ville d’Alès devrait, nous l’espérons, apporter une solution très intéressante au développement de ce végétal invasif et pénalisant pour les personnes sensibles.
D’importants travaux auront lieu sur le Gardon au niveau du méandre de Ners et se poursuivront vers l’aval jusqu’à Brignon puis Saint-Chaptes et Dions. L’objectif est favoriser des écoulements diversifiés dans le lit moyen (que le lit de la rivière soit moins chenalisé) et la mobilité des matériaux à l’amont de secteurs du Gardon en fort déficit.
Plusieurs autres sites sont concernés sur le bassin versant : sur le Troubadour (Saint-Hippolyte-de-Caton, Euzet), sur l’Allarenque à Lédignan, sur le Gardon de Saint-Jean dans la traversée de Saint-Jean-du-Gard et enfin sous le pont de Montfrin sur le Bas-Gardon.
Les travaux sont estimés à environ 200 000 € (hors prestations annexes) et concernent au total 30 communes. Ils ont été confiés aux entreprises Environnement Bois Énergie, Marron TP et Philip Frères.
Ce type de travaux vise à limiter le risque inondation, en maintenant un lit mineur dégagé qui permet de limiter les débordements, tout en assurant la diversification des types et des âges du peuplement forestier.
Cette année, la campagne de travaux forestiers sur les berges est découpée en 5 secteurs :
Au total, ce sont près de 120 km de cours d’eau qui sont concernés, sur 57 communes, pour un montant prévisionnel de 387 600 €. Ces travaux ont été confiés aux entreprises PHILIP Frères, PIT – FARE et Environnement Bois Energie.